Le jour du COVID-19

« J'ai ressentis un grand bouleversement de la force, comme si des millions de voix avaient soudainement hurlé de terreur et puis s'étaient éteintes aussitôt, comme si un drame terrible s'était produit. » (Obi-Wan Kenobi, La guerre des étoiles : un nouvel espoir).

Je pense à cette phrase chaque fois que je me retrouve devant un drame mondial. Je l’ai utilisé dans un texte écrit en 2001 et 2003, en pensant au World Trade Center, que j’ai revisité après Haïti en 2004. Je le ressort donc des boules à mite, parce que je me suis senti comme ça pendant ma première semaine de confinement, dans cette guerre du coronavirus.

Je me souviens que pendant des jours la voix d'Obi-Wan m'a hanté. J'ai eu beaucoup de difficulté à fonctionner normalement : travailler, manger et dormir. J'ai eu de la difficulté à me défaire de toutes ces informations sur l'événement. J'aurais aimé qu'on cesse d'en parler, mais cela aurait été injuste pour tous ces gens que j'y ai découvert, tous ces gens qui m'ont rappelé que, malgré tout, l'humain peut être profondément humain !

C'est dans la plus grande noirceur que la flamme brille le plus.

C'est ce que me rappelle ma femme dans de tels moments. Je pense alors à tous ces héros qui risquent leur vie pour en sauver d'autres. Il est là mon « psybonheur ».  Chaque fois que nous avons à traverser une crise majeure, il faut se rappeler qu'il y aura toujours un beau côté. Pour moi, ces événements ont surtout provoqué un rapprochement (même  s’il n’est pas physique aujourd’hui) envers ceux qui comptent le plus pour moi et m'ont permis de me recentrer sur mes valeurs profondes d'humanisme, d'empathie, de sensibilité et d'être profondément émotif.

L'humain est vraiment capable du meilleur et du pire, on ne le changera probablement jamais. Il nous reste cependant la liberté de choisir. Je choisis de regarder le meilleur.

Je repense à ce psybonheur chaque fois que je regarde les informations. Je recherche celles qui nous redonnent espoir, celles qui nous montrent comment les humains sont capables de solidarité, et, à ce moment-là, il est possible de supporter le pire, ou du moins de ne pas se laisser anéantir par le pire. Et quand on insiste uniquement sur le pire, je reprends ma liberté de choisir: Je change d’activité… Et parfois, je m'installe devant la dernière édition de la première trilogie d'une autre guerre, celle de mon vieux Ben qui nous rappelle que la force est en chacun de nous.

Merci pour tous les Psybonheurs que vous partagez sur Facebook. Continuez de me montrer comment vous traversez cette crise planétaire, vos idées d’activités, vos plus belles lectures, vos gags, vos photos originales, vos textes, votre créativité… Vous me faites beaucoup de bien, vous me faites me sentir vivant et tellement humain.

Allez-y ! Continuez de m’émouvoir et de me faire rire. Rappelez-moi comment c’est bon de se sentir ensemble, parce que, comme dirait Serge Fiori, plus que jamais, on est Seul Ensemble.

José (publié sur Facebook le 24 mars 2020).

 

 

 

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